Une bonne tirade

23 Août 2018

Épisode 72 : Samedi 18 Août 2018 - Jour 8

Aujourd'hui la Gironde et Bordeaux ! Nous ne logerons pas au cœur de la ville mais au Nord, à Blanquefort. D'ici là nous avons un peu de route, l'occasion pour tous (excepté les chauffeurs bien sûr) de dormir un peu dans le véhicule. Après 1 h de route, une pause "pipi" serait la bienvenue. Un panneau "Auberge à la ferme" attire l'attention d'Alain qui décide de bifurquer. Pourquoi ne pas proposer un petit café à tout le monde, éventuellement découvrir les produits de la ferme et bien sûr aller aux toilettes. Voici les deux véhicules en pleine campagne. Nous traversons même une forêt pour atterrir sur une belle demeure. Nous garons les véhicules pour continuer quelques mètres à pied et stopper devant un panneau. Il y a là le menu du jour pour une prix très abordable. Il est peut-être encore un peu tôt pour déjeuner mais allons y, on verra bien. Pas grand monde à l'horizon mais un chien se fait entendre. Il fait office de sonnette et une personne, torse nu, sort de la bâtisse. "Bonjour monsieur, serait-il possible de prendre un petit café ?" La réponse nous surprend quelque peu car il refuse, prétextant préparer sa réservation à venir. Soit ! Bon, ce n'est pas grave. "Pourrions nous au moins profiter des toilettes car nous avons des personnes en situation de handicap ?" Et là, la réponse nous attriste profondément 'désolé, mais cela ne va pas être possible". Lamentable ... Bon, il est clair que nous ne lui ferons pas de publicité et qu'il est hors de question de rester déjeuner. Un petit contretemps donc, mais qui ne doit pas altérer notre bonne humeur. Au moins nous aurons profité de cette belle campagne ...

Nous arrivons en vue de Bergerac. La zone commerciale en périphérie va permettre de nous arrêter dans une cafétéria et de trouver des toilettes. Après s'être restauré comme il fallait, nous avons un peu de temps pour visiter la ville chère à Edmond Rostand. Le plus dure avec nos véhicules un peu "hors norme" est toujours de trouver une place de stationnement, même payante, du moment qu'elle accepte notre gabarit. Une chance, nous n'avons pas trop à tourner pour trouver chacun un emplacement non loin du centre ville. Une petite marche nous fera digérer ... Nous voici devant l'église Notre-Dame au clocher impressionnant de 80 m de haut. Il n'y a qu' à descendre la rue piétonne en direction de la Dordogne que nous ne quittons pas.

Tiens, une petite place fort sympathique avec des toiles tendus faisant office de parasol. Encore mieux, des bancs en forme de chaises longues. Comment y résister ? Et bien, on ne peut pas ! Petite sieste pour ceux qui veulent ! Après de bonnes minutes réparatrices, nous continuons un poil le chemin pour tomber sur une statue d'un homme avec un nez ... énorme. Et voilà que la statue me répond "c'est un peu court jeune homme ! Vous pourriez dire c'est un roc, un pic, que dis-je un pic ? C'est un cap ! Que dis-je un cap ? C'est une péninsule !" Bon, je crois qu'il a été un peu vexé, laissons le tranquille et repartons au véhicule, il y a encore de la route.

De Bergerac à Bordeaux, figurez vous, il y a beaucoup de vignes. Étonnant non ? Une publicité pour un vin sur un panneau nous fait beaucoup sourire puisqu'il se nomme le "Pécharmant". Sachant que notre histoire conté s'appelle "Corne de Licorne et pet de Dragon", un "Pécharmant", c'est charmant !

Nous voici dans la périphérie de Bordeaux. Nous n'aurons pas à traverser l'agglomération et c'est tant mieux pour éviter les bouchons. Notre hébergement se nomme Otellia et fait partie de la fédération des auberges de jeunesse. Lorsque nous y arrivons, c'est le grand luxe : très spacieux, douche et wc dans la chambre et même une télé. À force de faire les auberges, nous pourrions faire un guide. Celui ci serait sans soucis dans le top 3 ! Tant mieux, nous y resterons 4 jours ou 2 selon le cas.

En effet, 6 personnes vont devoir partir lundi et 6 arrivons eux, dimanche soir. De fait, seul 5 personnes y resterons : 4 usagers (Marie-Rose, Laura, Florian et Sébastien) et un encadrant (Alain) mais nous n'en sommes pas encore là. Quoi qu'il en soit, nous voici maintenant installés. Nous pouvons enfin nous poser. Quoi ? Vous n'y pensez pas ! Mais il y a la surprise de ce soir ! Prenez votre petite laine, nous risquons d'en avoir besoin car, ce soir, nous allons dîner chez "Alriq". Désolé mais il va falloir reprendre les véhicules pour se rendre cette fois dans Bordeaux. À 20h, cela devrait bien rouler. Ça vous tente ? "Alriq", est à la fois un endroit pour s'y restaurer et un endroit de spectacle. Et justement, ce soir, un spectacle il y a ! Nous y sommes presque. Cela doit être par là. Reste à pouvoir se garer.

Voilà, c'est fait. Cherchons maintenant la direction de la Garonne. Et oui, nous avons quitté notre Dordogne pour la Garonne mais les 2 copines se retrouverons à l'estuaire un peu plus haut, au "Bec d'Ambès". Alriq devrait être au bord. Sur notre chemin, un lion énorme ! Gardons notre calme. Il doit bien faire 6 mètres de haut et 8 de long ! Pas d'inquiétude, ce n'est que l'oeuvre du sculpteur Xavier Veilhan. Une petite photo le lion ?

Ah, voici la Garonne. Nous nous trouvons devant le superbe Pont de pierre de Bordeaux, inscrit au monument historique, construit sous l'ordre de Napoléon 1er entre 1810 et 1822. Avec ses 487 mètres de long, il comporte 17 arches, autant que de lettres dans Napoléon Bonaparte ! Il n'y a plus qu'à remonter mais aux dires des passants que l'on questionne, il y a encore une trotte ! Ce n'est pas grave, marchons un peu. Au loin, une file d'attente s'est formée : ce doit être pour Alriq. Espérons que nous puissions entrer.

Quelques minutes plus tard, nous voici dans la file mais cela n'avance pas vraiment. C'est alors qu'une demoiselle de l'organisation est au regret de nous dire qu'il n'y a plus de place pour le repas et que voir pour le concert, il faut attendre que des personnes sortent car il y a un nombre limité de places. Bon, ça sent le roussi. Après toute cette marche, retourner bredouille, c'est frustrant. En plus, pas de spectacle, c'est dommage, mais pas de dîner, c'est galère ! Il faut trouver quelque chose dans le coin et rapidement !

Sur la route, il y avait un restaurant. Retournons voir s'ils peuvent nous prendre. Nous sommes samedi soir dans un endroit prisé et à 11, c'est pas gagné... Oui, c'est bon, on peut y aller. Ouf ! On nous amène la carte et là, notre budget risque d'en prendre un coup ou plutôt un coût ! Nous allons prendre le moins cher, une assiette végétarienne à ...18 euros ! Quelques minutes plus tard, lorsque nous voyons nos assiettes arriver, à moitié remplie avec essentiellement des pâtes et quelques petits pois, nos mines sont quelque peu déconfites. C'est ça notre repas ? OK, on fera avec...

Le dîner était bon mais sortir d'un restaurant et avoir faim, c'est un comble. On peut néanmoins les remercier d'avoir bien voulu nous prendre car nous risquions d'avoir le ventre complètement vide.

Et si on retournait chez Alriq ? Le spectacle n'est peut-être pas terminé et il n'y a peut-être plus de queue ? Tout le monde est d'accord ? On y va ! Nous ne voulions pas terminer cette belle journée par une déception, ce ne le sera pas : Nous avons pu voir un bon bout du spectacle d'un groupe de jazz aux couleurs de la Nouvelle Orléans et même dansé aux rythmes des musiciens et de l'excellente chanteuse. Bravo et merci à eux !