Un peu galère...

13 Août 2018

Episode 67

Lundi 13 août 2018. Jour 3. Ce matin, lever pour 8 h 30, c'est raisonnable. Après un bon petit déjeuner au café du grand hôtel d'Ussel, il faut se remettre en route pour que ce soir nous puissions dormir à Beaulieu-sur-Dordogne. Aujourd'hui, nous avons la journée pour nous balader. Quelques visites sont prévues sur notre itinéraire pour ce matin et cet après-midi jusqu'à l'arrivée dans notre auberge de jeunesse.

Bon, ça traîne un peu ce matin et 10 h s'approche à grand pas. Il ne faudrait pas tarder car nous sommes censés nous retrouver au château des Sédières près de Tulle et il y a quand même une heure de route. Si nous voulons avoir le temps de visiter, il serait grand temps d'y aller pour ne pas se mettre dans la galère.

Voilà, nous quittons Ussel et son grand Hôtel que nous vous recommandons. Ah, mince, il commence à pleuvoir. Déjà, cette nuit il y a eu un gros orage et des trombes d'eau sont tombés en quelques minutes. Nous pouvions espérer que tout était passé mais au réveil, le ciel était encore bien gris. Bon, espérons que l'averse passera vite... Aujourd'hui, Thierry et Alain ont échangé leur minibus 9 places de la veille par le "Nestor" utilisé par Céline et Angélique. Le "Nestor" comme on l'appelle, est un fait un fourgon mais avec la possibilité de prendre 7 personnes. Celui-ci est utilisé dans l'année par les ouvriers d'éducaflore" (voir épisode 9) et nous rend bien service chaque été depuis 4 ans pour le "Ludoder Tour". Grâce à lui, nous pouvons prendre tous nos jeux mais aussi nos décors et accessoires pour le théâtre que nous présentons (voir demain !).

Le "Nestor" montre le chemin au 9 places car Alain y a installé le "Tom-Tom GPS" du Foyer. Après quelques kilomètres de route, nous nous apprêtons à reprendre l'autoroute pour gagner du temps mais juste avant d'y arriver, Thierry au volant à un doute sur la direction indiquée par le GPS qui n'est pas bien claire et interroge Alain. Celui-ci, sûr de lui, lui indique bien sûr la mauvaise direction ! Oh non, galère ! Nous qui n'étions pas en avance, nous partons vers une mauvaise direction et le temps de sortir de là... Bien sûr, le 9 places derrière nous a fait confiance et nous a suivi. Allez, c'est pas grave, juste quelques minutes de perdues...

Sortie d'autoroute, c'est bon, on est sur la bonne route. Oh, une pharmacie ! Arrêtons-nous. Quelle idée pensez-vous ? C'est un peu la contrainte du jour, on vous explique. Alexandre a un traitement médical particulier. Il doit recevoir à une date régulière l'injection par piqûre d'un produit. Au foyer, une infirmière est présente pour s'en occuper mais sur une période de vacances, il faut faire appel à une infirmière libérale. Un rendez-vous a été pris le matin même avant de partir avec une infirmière de Beaulieu pour ce soir à 19 h. Il n'y a juste qu'à récupérer le produit en pharmacie grâce à l'ordonnance que nous avons avec nous. Alain se charge de cela. Le pharmacien, en découvrant le nom du produit est désolé de m'informer qu'il n'en a pas en stock et pire, que même à Beaulieu, cela risque d'être compliqué. Il vaudrait mieux les appeler. Galère...

Bon, le temps d'avoir une ligne qui fonctionne, de voir avec la pharmacie de Beaulieu pour qu'il commande le produit pour ce soir; il est près de 11 h 30. Il vaudrait mieux faire l'impasse sur le château des Sédières et nous rendre directement au restaurant "Les pieds dans l'eau" de Marsillac-la-croisille où nous avons réservé pour notre déjeuner. L'établissement s'appelle "les pieds dans l'eau" car il se trouve devant le lac de Lavalette. Celui-ci a été créé artificiellement grâce à un barrage sur la rivière "le Lignon" pour alimenter en eau potable la ville de Saint-Etienne et fournir de l'électricité. Le lieu est devenu aussi une base nautique et un endroit touristique. Notre table était prévue en terrasse, juste devant la plage. Mais là, il pleut...

Allez, nous voici au restaurant mais nous avons tiré un trait sur la terrasse, dommage. Le cadre est quand même très sympathique et de grandes baies vitrées nous permettent malgré tout de profiter du paysage. Pour nous requinquer de cette matinée compliquée, le repas est très bon. Au moment du dessert, Céline et Angèlique sont très partagées sur ce qu'elles ont envie de prendre. Qu'à cela ne tienne, notre serveur Maxence leur propose de choisir les deux et de se les partager avec une troisième assiette. Charmant, cela mérite bien une photo pour venter toutes les qualités du restaurant. Allez-y, vous ne serez pas déçu !

La fin du repas marque aussi la fin de la pluie. Un soleil timide finit même par transpercer les nuages. Une petite marche autour du lac serait la bienvenue pour digérer à moins qu'une petite sieste sur la plage soit toute aussi intéressante...

Cette détente a requinqué les troupes, motivées à nouveau pour aller voir le château des Sédières loupé ce matin. Allez, en route ! La végétation est de toute beauté. Nous roulons au milieu d'un bois qui nous enveloppe de ses branches. Ce château est vraiment en pleine nature. Nous y voici. La bâtisse est magnifique. Nous laissons nos véhicules au parking pour avancer à pied dans le domaine qui propose des chemins de randonnée autour des étangs, la possibilité de louer des VTT et même de faire de la tyrolienne. Le château du XVème siècle propose en son seing une exposition de peinture. Il s'agit des toiles d'un artiste corrézien dénommé Henri Coueco. Céline, qui incite les usagers du foyer découvrir et à réaliser des toiles tout au long de l'année, encourage chacun à la suivre, même s'il y a des marches à gravir. La visite terminée, tout le monde se retrouve sur la terrasse panoramique du château même Florian qui est sujet au vertige. De là, la vue est vraiment magnifique. La visite se conclue également par une ballade devant l'étang qui est tout à fait apaisant avec ce soleil qui nous accompagne enfin.

Bon, allez, il faut y aller. Tulle n'est pas très loin. Il serait dommage de ne pas aller admirer sa cathédrale. En route !

La visite se fait comme prévue mais dès la sortie de la cathédrale, Alain entends sonner son téléphone. C''est le responsable de l'Auberge de Jeunesse. Il y a un petit problème pour notre arrivée : la route sera coupée devant l'auberge car il y a un marché nocturne. Galère... Il y a une route à prendre pour éviter les barrières et s'avancer au plus près. Nous pourrons descendre les valises mais il faudra stationner les véhicules ailleurs... Ok, merci, on verra bien...

Nous arrivons à Beaulieu-sur-Dordogne. Ce village est super beau et nous voici à longer la belle rivière qui pourrait être considéré comme un fleuve. Nous y voyons une gabarre, un bateau à fond plat, se promenant avec quelques dizaines de personnes : ça à l'air chouette ! Nous voici arrivé à la route conseillée pour éviter un blocage mais elle n'est vraiment pas large pour nos véhicules. Après une centaine de mètres, alors que nous ne sommes pas encore arrivé, Thierry décide d'aller voir à pied jusqu'à l'auberge pour voir si l'on peut vraiment s'engager. C'est bon, on y va ! Nous voici devant l'auberge. Effectivement, le marché est juste devant et les rues principales sont bloquées. Thierry descend les bagages et Alain doit trouver maintenant une place pour garer son "Nestor'. Il faut jongler pour avancer entre le public piéton qui arrive en masse pour la manifestation. Évidemment, toutes les places de parking sont déjà toute prise, galère...

Coup de bol, une voiture libère un emplacement pas trop loin : Ne le loupons pas ! Ok, c'est garé. Alain peut retourner aider à l'installation dans l'Auberge. Quand il arrive, c'est un peu la cata : les chambres sont loin d'être adaptées pour les usagers du Foyer. Les escaliers peuvent être dangereux, la moitié des lits sont en étage, le plafond est bas, ... Bref, c'est un peu la ...galère. C'est ça !

Thierry doit jouer de ses talents de négociateur pour récupérer une chambre supplémentaire permettant à chacun de s'y retrouver mais, pour cela, il faut demander à des personnes de bien vouloir en changer. Désolé mais c'est la seule solution. Oui, je sais, c'est un peu galère mais vous verrez, ça ira !

Au fait, il est grand temps d'aller voir l'infirmière pour la piqûre d'Alexandre. Évidemment, vu le marché, il faut y aller à pied. Alain prend Alexandre avec lui et s'enquiert auprès du responsable de l'auberge de l'adresse de la pharmacie pour aller chercher le produit et du cabinet d'infirmières. Il nous rassure en nous disant que ce n'est qu'à quelques minutes mais voyant le temps dehors nous conseille d'accepter son parapluie. Bien lui en fasse, après une minute de marche, une trombe d'eau nous tombe dessus. Abritons nous un peu, la galère finira bien par s'arrêter !

Nous voici au cabinet médical avec notre produit bien récupéré à la pharmacie. Nous sommes à l'heure mais pas l'infirmière qui doit aussi être embêtée par le marché nocturne. Alain envoi un SMS pour prévenir du retard. Céline qui répond de ne pas tarder car le repas arrive... Ah, voila l'infirmière qui s'excuse : c'était un peu galère. Oui, je sais...C'est bon, Alex a sa piqûre. Il faut vite rentrer. Tellement vite que l'on ne retrouve plus le chemin et plus personne dans les rues avec cette pluie. Ah, des gens. Il vont pouvoir nous indiquer l'auberge. Pas vraiment, ce sont des hollandais. Bon, ça doit être par là...

Et voilà, nous sommes tous à table. Ce sera crudités et Chili Con carné. La cuisinière nous en a fait pour un régiment mais c'est vraiment très bon. Merci Chef ! Dans la discussion d'après repas, un nouveau problème est abordé. Plusieurs usagers sont en manque de vêtements propres. Ils reviennent des vacances adaptées avec déjà du linge sale. Cela risque d'être compliqué et il va falloir commencer à faire des machines. Vu notre emploi du temps de demain, il serait peut-être judicieux d'aller en faire une dès ce soir. Céline et Angélique se dévouent pour se rendre au lavomatique du coin et cela risque d'être un peu galère...

Haut les coeurs !